#Leplusimportant https://leplusimportant.org Think Tank et Action Lab indépendant et innovant qui redonne du pouvoir d'agir à chacun Tue, 06 Apr 2021 10:01:05 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://leplusimportant.org/wp-content/uploads/2021/01/cropped-unnamed-32x32.jpg #Leplusimportant https://leplusimportant.org 32 32 Rendre la tech plus inclusive et accompagner les professionnels disruptés par la tech https://leplusimportant.org/tech-inclusive/ Mon, 29 Jul 2019 14:58:07 +0000 https://leplusimportant.org/?p=3199 Pour une tech plus inclusive : diversifier les talents dans la tech française et faciliter les transitions des professionnels disruptés par la tech

Présentation de nos travaux

La question du numérique inclusif (au sens large du terme, incluant la robotique et l’IA) est inséparable de celle de la compétitivité économique et sociale de la France et de la justice sociale dans notre pays. 

13 millions de Français et Françaises restent éloignés du numérique en raison d’un défaut de compétences numériques, d’accès au numérique ou de maîtrise des usages. Le plein emploi à l’horizon 2025 nécessite un plan d’action systématique et des solutions redoublant de créativité pour toucher les publics les plus vulnérables, éloignés du numérique ou dont l’employabilité est menacée par la numérisation.  

Face à la dématérialisation programmée d’ici 2022 de tous les services publics, la réalité à date est celle de facteurs pluriels d’inégalités dans la numérisation de la société et l’éclosion de nouveaux usages de services, privés ou publics, nécessaires au quotidien : ruralité, diplôme, âge, sexe, accès à la formation continue, accès aux équipements numériques. Or ces facteurs conditionnent un bénéfice des opportunités permises par les évolutions technologiques. 

Notre pays est aussi celui d’une infinité de talents, de potentiels contributifs sous-engagés dans cette mutation économique et sociale pour ces mêmes motifs. On pense notamment aux femmes dont la présence dans les filières métiers du numérique décline depuis 30 ans, qui restent en retrait des opportunités portées par la nouvelle économie. S’il n’est plus à démontrer la valeur créée par des équipes diverses, elle sera d’autant plus précieuse dans une économie en mutation constante face à des disruptions technologiques qui s’accélèrent. Diversifier les talents dans la technologie est un enjeu stratégique pour concrétiser le pacte productif

En partenariat avec Social Builder nous travaillons à élaborer un jeu de propositions concrètes qui viendront nourrir les travaux préparatoires au Pacte productif lancé par le Président de la République.

Consultez le programme de notre colloque du 15 janvier 2020 à l’Asssemblée nationale, organisé conjointement avec Social Builder

Et le communiqué de presse annonçant le colloque

Consultez la vidéo de présentation du colloque, notre Note de perspectives présentée à l’occasion du colloque et la synthèse de cette note

et le communiqué de presse du 15 janvier sur le colloque et la publication de cette Note de perspectives

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Transition écologique inclusive https://leplusimportant.org/transition-ecologique-inclusive/ Mon, 29 Jul 2019 10:05:30 +0000 https://leplusimportant.org/?p=3194 Comment faire de l’économie circulaire un catalyseur d’inclusion
dans les territoires ?

Présentation de nos travaux

A l’heure où l’Assemblée s’apprête à examiner le projet de loi visant à accélérer le développement de l’économie circulaire dans notre pays, il importe de profiter de cette occasion pour surmonter l’opposition souvent perçue par nos concitoyens entre la transition écologique et la justice sociale.

 

Dans cette perspective, ce développement de l’économie circulaire doit constituer une source d’opportunités économiques sur tous les territoires, en particulier pour les publics peu qualifiés ou en risque de déqualification. Il convient ainsi de donner toute sa place au sujet clé des compétences et des emplois pour faire de l’économie circulaire un catalyseur d’inclusion dans les territoires

  • Comment se donner de la visibilité sur les impacts à court, moyen et long terme de l’économie circulaire sur les emplois et compétences ?

  • Comment favoriser le développement des compétences vers les nouveaux métiers de l’économie circulaire, notamment pour les professionnels peu qualifiés ? Comment accompagner la transition voire la reconversion des professionnels dont les activités et les métiers vont être transformés par l’économie circulaire ?

  • Comment faire de l’économie circulaire un catalyseur d’inclusion dans les territoires ?

Ces questions sont majeures et il importe de leur apporter rapidement des réponses concrètes et actionnables. C’est la raison pour laquelle nous avons organisé un colloque le 30 Septembre sur ce thème à l’Assemblée nationale à la rentrée, qui rassemblera plus de 200 experts et invités, locaux et internationaux, issus des institutions publiques, les partenaires sociaux, les acteurs de l’écosystème d’innovation de l’économie circulaire et les acteurs économiques “classiques”.

 

Colloque le 30 Septembre à l’Assemblée nationale

https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=n2dU0P2G368

Plaquette du colloque du 30 septembre 2019

#Leplusimportant a organisé un colloque lundi 30 septembre de 14 heures à 18 heures à l’Assemblée Nationale sur le thème “Faire de l’économie circulaire un catalyseur d’inclusion dans les territoires”.

 

Plaquette du colloque à l’Assemblée Nationale

La synthèse de notre rapport – 19 décembre 2019

Note de perspectives – 19 décembre 2019

Plaquette du colloque à l’Assemblée nationale – 30 Septembre 2019

 

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#TechforSkills : Mettre le numérique au service de la reconnaissance des compétences de chacun https://leplusimportant.org/techforskills-numerique-et-competences/ Sat, 27 Jul 2019 15:25:35 +0000 https://leplusimportant.org/?p=3156  

#TechforSkills : Mettre le numérique au service de la reconnaissance des compétences et de l’employabilité de chacun

 

Présentation de nos travaux

Le numérique et l’intelligence artificielle offrent à nos concitoyens, et en particulier aux travailleurs peu qualifiés, des opportunités de reconnaissance de leurs compétences et de valorisation de leurs parcours professionnels qu’il est urgent de saisir pleinement.

Les dispositifs actuels de reconnaissance des qualifications (diplômes, formations qualifiantes et certifiantes, VAE), malgré leurs avantages, ne permettent aujourd’hui pas à une large part de nos concitoyens de reconnaître et de valoriser leurs compétences et leurs capacités. Cette situation pénalise les travailleurs, en ne leur permettant pas toujours d’avoir les parcours professionnels auxquels ils pourraient prétendre.

A l’heure où nombre de nos concitoyens expriment un sentiment d’insécurité économique accru par le risque d’obsolescence accélérée des qualifications et des compétences induit par les disruptions technologiques, renforcer leur employabilité, et en particulier celle des publics fragilisés, constitue une priorité absolue.

Le numérique et l’intelligence artificielle apportent, à cet égard, des moyens d’agir nouveaux et particulièrement prometteurs. Ils élargissent considérablement les possibilités de reconnaissance et de valorisation des compétences, en offrant des solutions individualisées, à maille très fine, avec des outils accessibles à tous et déployables à large échelle.

L’enjeu est historique. Il est en effet désormais possible de

  • reconnaître et valoriser les compétences individuelles de chacun, à chaque étape de son parcours professionnel, y compris pour les personnes peu qualifiées,
  • assurer une transparence inédite sur le marché du travail pour les employeurs, y compris auprès de leurs propres salariés ;
  • faciliter les mobilités et transitions professionnelles par une compréhension fine des “proximités de compétences requises” entre des secteurs et de métiers aujourd’hui perçus comme très éloignés et par le déploiement d’une offre de formation plus ciblée sur ces besoins.

De fait, initiatives publiques et privées se multiplient sur le thème du numérique, de l’emploi et des compétences. Malgré les avancées indéniables, celles-ci se heurtent pourtant à plusieurs limites :

  • un manque de vision intégrée couvrant tant l’ensemble de la chaîne de reconnaissance des compétences (référentiel de compétences véritablement commun, certification des compétences et valorisation) que son utilisation au service du fonctionnement plus transparent et efficace des marchés du travail : orientation, formation, appariement) ;
  • un manque de coordination et surtout de passage à l’échelle nationale, à l’instar des projets de déploiement des badges numériques, qui limite leur valeur d’usage, tant pour les travailleurs eux-mêmes que pour les employeurs ;
  • un manque de focus sur les publics peu qualifiés, les plus à risque face aux mutations du marché du travail, alors même qu’ils pourraient justement être les grands bénéficiaires de cette révolution numérique de la chaîne de reconnaissance des compétences.

Dans cette perspective, le lancement mi-novembre 2019 de l’appli CPF peut constituer une avancée considérable pour nos concitoyens, notamment pour les actifs peu qualifiés, parfois en marge du service public de l’emploi et aujourd’hui peu touchés par les dispositifs de reconnaissance des qualifications (diplômes, formations qualifiantes, VAE).

Il est donc essentiel que l’utilisation du CPF passe, très rapidement, de quelques centaines de milliers d’utilisateurs à plusieurs millions. Au regard de cet impératif de généralisation de l’usage du CPF, la question de sa valeur d’usage est décisive. Comment et de quelles données spécifiques enrichir le CPF pour garantir sa valeur d’usage et en faire la plateforme de référence ? Comment développer les usages du CPF par des applications numériques voire d’IA, notamment pour les publics les moins qualifiés ?

Plus largement, comment déployer les badges numériques à l’échelle nationale pour favoriser l’employabilité des travailleurs peu qualifiés ? Comment engager les entreprises à intégrer la certification des compétences dans leur processus RH pour favoriser les mobilités et les transitions professionnelles ?
Ces questions sont majeures : il importe donc de leur apporter rapidement des réponses concrètes et des solutions actionnables. C’est la raison pour laquelle nous avons développé des premières perspectives sur ces sujets. Et pour laquelle également nous avons organisé un colloque à l’Assemblée nationale le 11 juillet dernier sur “Mettre le numérique au service de la reconnaissance des compétences et de l’employabilité de chacun”, co-présidé par Roland Lescure, président de la Commission des Affaires économiques, et Olivier Véran, rapporteur général de la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, avec des interventions de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, d’Agnès Pannier-Runacher secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances et de Muriel Pénicaud, ministre du Travail et réunissant plusieurs centaines d’invités, publics et privés, dont les principaux acteurs de l’emploi, de la formation professionnelle et de l’écosystème français d’innovation RH.

bandeau des webinaires numérique leplusimportant

Notre série de webinaires

Les conséquences économiques et sociales à venir de la crise sanitaire sont considérables, en particulier pour les publics les plus fragiles. Nous voyons les organisations contraintes de s’adapter à la crise sanitaire. 

Tous les secteurs ne sont pas touchés de la même façon, certaines entreprises ont dû adapter leur fonctionnement que ce soit en mettant en place/développant le télétravail, ou le travail en présentiel par roulement, en opérant un transfert de compétences des ouvriers de chaînes de production qui se sont mis à produire des biens et équipements de santé. 

Quid de nos problématiques numériques et reconnaissances des compétences,  expériences, pratiques professionnelles à l’heure du Covid 19? Quels outils pour accompagner les transferts massifs de compétences, savoir-faire et les transitions professionnelles pendant et après la crise sanitaire? 

C’est pour traiter l’ensemble de ces questions que le pôle Numérique et compétences de #Leplusimportant  et l’association Reconnaître – Open Recognition organisent une série de 6 webinaires le vendredi de 11h30 à 12h30 réunissant des experts de tous horizons et mixant des approches académiques et expériences de terrain.

#1 Vendredi 15 mai 2020, 11h30-12h30

Valoriser avec les Open Badges les pratiques professionnelles développées pendant la crise ?

Avec Muriel Moujeard, directrice, Le Labo CIBC, David Rivoire, président et fondateur, VAE Les 2 Rives, François Millet, Living Lab manager, Le Dôme

#2 Vendredi 29 mai 2020, 11h30-12h30

Les Open badges, quelle valeur et quels usages pour les indépendants, entrepreneurs et TPE ?

Avec

Mathieu Muselet, délégué Open Badges à la Ligue de l’enseignement

Chris Delepierre, slasher et ChangeMaker de Trézorium

Jérémy Lamri, co-fondateur, Lab RH

#3 Vendredi 3 juillet 2020, 11h30-12h30

Les Open badges, solution aux nouveaux enjeux RH des entreprises à l’heure de la crise ?

Avec Lisa Neddam, Skillsbuild Program Leader, IBM

Odile Menneteau, Responsable prospective relations sociales et emploi, Medef

et Mickaël Fagot, Responsable communication et formation, groupe Renault

#4 Vendredi 4 septembre 2020, 11h30-12h30

Les Open badges, réponse aux besoins accrus de transitions professionnelles à l’heure de la crise ?

Avec Laurence Martin, directrice de l’APapp, Olivier GERARD, préfigurateur de la start’up d’Etat #Reva de beta.gouv.fr, David Rivoire, rapporteur de la mission gouvernementale sur la VAE et Philippe GERBELOT-BARRILLON, directeur LinkedIn Learning France

#5 Vendredi 2 octobre 2020, 11h30-12h30

Les Open badges, “game changer” au service de la société apprenante ?

Avec Francois Taddei, président du CENTRE DE RECHERCHE INTERDISCIPLINAIRE, Marie-Vorgan Le Barzic, fondatrice de NUMA, André Chauvet, consultant, Heber-Suffrin Claire, présidente d’honneur de Reconnaître – Open Recognition Alliance et Cyrille Savary, principal du collège Maurice Bedel de Saint-Gervais Trois-Clochers !

#6 Vendredi 4 décembre 2020, 11h30-13h

Atelier d’intelligence collective “Open badges : avancer oui, mais comment ?”

Atelier organisé par Sylvie TEYNIER, Paquita FRANCES, Louis-Laurent Preux, Mathias Dufour, Chris Delepierre, Serge Ravet et Philippe Petitqueux

#7 Vendredi 4 Décembre 2020, 11h30-12h30

Les Open Badges à l’ère de la crise : bilan et perspectives

 Mardi 27 octobre 2020

Atelier de design thinking : Imaginer l’espace public de la reconnaissance et de la validation des acquis (REVA ) comme accélérateur du déploiement des Open Badges ?

Avec Sylvie TEYNIER, directrice du pôle numérique et compétences #Leplusimportant
Olivier GERARD, préfigurateur de la start’up d’Etat reva-Beta gouv.fr
Muriel Moujeard, directrice labo CIBC Normandie
David Rivoire, président et fondateur VAE Les 2 Rives
Laurence Martin, directrice APapp
Serge Ravet, président Reconnaître – Open Recognition Alliance
François Millet, Living Lab manager Le Dôme – Centre de sciences Caen Normandie

Nos propositions

rapport compétences Leplusimportant

Teaser – Colloque du 11 juillet 2019 à l’Assemblée Nationale

 

 

Les interventions lors du colloque à l’Assemblée Nationale

Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse

Agnès Pannier-Runacher, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances

Autres interventions

LinkedIn : 500 personnes étaient inscrites à notre colloque du Colloque du 11 juillet 2019 (cliquer ici)
Facebook : Colloque du 11 juillet 2019 – Ouverture et Table Ronde #1 (cliquer ici)
Facebook : Colloque du 11 juillet 2019 – Table Ronde #2 (cliquer ici)
Facebook : Colloque du 11 juillet 2019 – Table Ronde #3 (cliquer ici)
Facebook : Colloque du 11 juillet 2019 – Table Ronde #4 et Clôture (cliquer ici)

Nos tribunes et les références à nos travaux dans la presse

 

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L’Europe face aux défis sociaux de l’économie numérique https://leplusimportant.org/europe-et-investissement-social/ Fri, 26 Jul 2019 16:15:56 +0000 https://leplusimportant.org/?p=3138 L’Europe face aux défis sociaux de l’économie numérique

Présentation de nos travaux

A l’heure où les transformations numériques bousculent un grand nombre de nos concitoyens, l’Europe peut-elle devenir enfin un vecteur de justice et de protection sociales ?

Conçue historiquement comme un projet d’émancipation des Européens, l’UE est à l’inverse de plus en plus perçue comme un moteur d’évolutions qui, loin de protéger les travailleurs, nourrissent au contraire leur insécurité sociale et économique.

Cette situation n’a pourtant rien d’une fatalité. Les tendances de fond qui touchent les citoyens de l’Union (évolutions de l’emploi vers plus de flexibilité voire de précarité, disruptions technologiques, inégalités et polarisation croissantes entre territoires et entre travailleurs….) concernent tous les Etats et appellent des actions à l’échelle européenne. Et de fait l’UE dispose de leviers d’action potentiellement puissants, bien que peu utilisés.

Dans ce contexte, il est essentiel, voire vital, de réaffirmer la nature indissociablement sociale et économique du projet européen, condition nécessaire pour que les citoyens y adhèrent à nouveau. Pour y parvenir, il convient d’établir un véritable programme d’action, concret et opérationnel.

Celui-ci doit reposer sur une ambition fondamentale : mettre l’Europe au service du pouvoir d’agir et de l’autonomie pour donner un avenir à chaque Européen. Il s’agit de développer les capacités et les compétences des personnes peu qualifiées ou en risque de déqualification, et permettre à chaque membre de la prochaine génération d’être suffisamment « armé » pour trouver sa place dans l’économie et la société numériques.

Cette ambition répond à un triple impératif économique, social et politique. Un impératif économique pour renforcer la compétitivité de nos entreprises, via une main-d’œuvre qualifiée. Un impératif social pour garantir à chacun l’employabilité lui permettant de trouver sa place dans l’économie numérique. Un impératif politique, à l’heure où l’aggravation des inégalités et du sentiment d’insécurité économique nourrit les populismes, pour lutter contre les inégalités, rassurer nos concitoyens sur leur avenir et renforcer notre cohésion sociale.

Ce programme d’action pourrait s’articuler autour de trois priorités majeures : (1) promouvoir la régulation du droit du travail au service de la justice sociale, (2) investir dans les capacités et les compétences au service de l’employabilité de chaque Européen et (3) ancrer le pouvoir d’agir dans les territoires.

  1. Tout d’abord, l’Europe doit pouvoir développer les protections des travailleurs touchés par les évolutions numériques, celles existantes dans chaque pays n’étant pas adaptées aux nouvelles formes de travail émergentes, comme celles des plateformes d’intermédiation de type Uber ou Deliveroo. Appliquons ainsi les principes fixés par la charte sociale européenne, qui doivent être intégrés dans le socle juridique de l’Union et enrichis par une doctrine sociale permettront à la Cour de justice de l’UE de développer sa jurisprudence sociale. Un compte personnel d’activité pourrait aussi être mis en place à l’échelle européenne -et des Etats-membres-, devenant un instrument privilégié d’action coordonnée des échelons nationaux et européen en matière de droits sociaux et de portabilité de ces droits, pour faciliter les parcours professionnels et la mobilité des travailleurs européens. Une assurance chômage européenne, en complément des assurances nationales, notamment en cas de récession, enverrait par ailleurs en effet le signal politique fort et très tangible sur la capacité de l’UE à apporter des nouveaux droits aux travailleurs et à contribuer aux mécanismes de solidarité en Europe (sans induire de transferts permanents entre Etats).
  2. Ensuite l’Europe pourrait lancer un “Fonds européen d’investissement social” destiné à des projets d’investissement social financièrement viables et financé par l’émission d’obligations sociales européennes. L’enjeu est de développer les capacités et les compétences de chaque Européen dans une perspective d’encapacitation, d’employabilité et d’autonomie dans son parcours professionnel et de vie. C’est le cas par exemple pour les dispositifs d’accueil de la petite enfance et d’apprentissages précoces, qui sont l’un des moyens les plus efficaces de lutte contre les inégalités. Ou dans le champ du handicap, pour relever les défis de la société inclusive (transformation des institutions, scolarisation, emploi inclusif, etc), dans celui de la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale ou encore dans l’accompagnement des professions vers la transition numérique.
  3. Enfin l’Europe pourrait mettre le numérique au service de nouvelles formes de démocratie économiques et sociales et redonner aux citoyens européens du pouvoir d’agir au niveau des territoires. Il s’agit par exemple d’ouvrir aux acteurs territoriaux les données d’intérêt général des acteurs du numériques pour développer des services de proximité pour les citoyens. Ou encore de développer des négociations sociales à l’échelle des territoires, pour y embarquer, au-delà du tête-à-tête entre les salariés et leur entreprise, tout le tissu économique d’un territoire. Ou enfin de renouveler le projet mutualiste, en commençant par l’adoption d’un statut européen des mutuelles, pour permettre aux citoyens de participer à la gestion des biens communs, notamment environnementaux.

Ces axes d’action concrets pour l’Europe montrent combien le numérique, avec tous les défis sociaux qu’il pose aux citoyens de l’Union, est peut-être aussi le bon levier pour que l’Union économique et monétaire devienne aussi une véritable Union sociale.

 

Nos propositions

rsythèse rapport défis de l'Europe Leplusimportant

 

Le 21 mai 2019, #Leplusimportant co-organise une Conférence débat à Sciences Po avec l’école et Sauvons l’Europe ! sur le thème “Europe : quelles réponses aux défis sociaux de l’économie numérique”.

Nos tribunes et les références à nos travaux dans la presse

 

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Numérique et école inclusive https://leplusimportant.org/numerique-et-ecole-inclusive/ Fri, 26 Jul 2019 16:00:35 +0000 https://leplusimportant.org/?p=3171  

Numérique et école inclusive

Notre série de webinaires

La crise du Covid et le confinement ont bouleversé les pratiques de l’école. Catalyseur de ces bouleversements, le numérique est désormais au centre du jeu. Va-t-il le rester ? Que va-t-il changer en matière d’inégalités ? De pratiques éducatives et de place des enseignants ? De relations parents-profs ? Est-ce un poison ou un remède pour l’école inclusive ?

C’est pour traiter ces questions que le pôle “Numérique et école inclusive” de #Leplusimportant, poursuivant ses travaux en la matière, organise une série de 6 webinaires ouverts au public réunissant experts et acteurs de terrain. 

#1 Vendredi 22 mai 2020, 11h30-12h30

Covid et inégalités scolaires : les pratiques numériques des profs, poison ou remède ? 

Avec Gaele Regnault, fondatrice et directrice LearnEnjoy, Florence Rizzo, Co-fondatrice Synlab et Maryse Chrétien, présidente AGEEM

#2 Vendredi 19 juin 2020, 11h30-12h30

Covid et pratiques numériques éducatives : une nouvelle donne pour l’école inclusive ?

Avec Christine François, déléguée académique au numérique de Nancy-Metz, Claude Tran, président de Inversons la Classe ! , et Sylvain Parquet chef de service inclusif en IME Fondation OVE

#3 Vendredi 26 juin 2020, 11h30-12h30

Collaborations parents-profs : un nouveau souffle suite à la crise ?

Avec Soulié Marie, professeur de Français, COLLEGE DANIEL ARGOTE, Orthez, Françoise Briand, Secrétaire générale Fédération des conseils de Parents d’élèves – FCPE, Françoise CARRAUD, Maître de conférences en sciences de l’éducation à l’ISPEF de l’Université Lumière Lyon 2

 

#4 Vendredi 18 septembre 2020, 11h30-12h30

Répondre aux besoins éducatifs particuliers à l’ère du Covid : que peut le numérique ?

Diane CABOUAT, Vice-présidente du Conseil national consultatif des personnes handicapées José Puig, chargé de mission éducation à la Délégation interministérielle pour l’autisme et les troubles du neurodéveloppement Charles Tijus, professeur à Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis et directeur du Laboratoire des usages en technologies d’Information Numériques (LUTIN)

#5 Vendredi 30 octobre 2020, 11h30-12h30

Covid : une révolution pour les missions et rôles des profs au 21ème siècle ?

Avec Saliou Sall de L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, Ange Ansour co-fondatrice et directrice de Les Savanturiers et RAYOU PATRICK, Sociologue de l’éducation

#6 Mercredi 25 novembre 2020, 14h-15h30

Le numérique à l’heure du Covid : une nouvelle donne pour l’école inclusive ? 

 

avec Christine FRANCOIS, DANE , ACADEMIE DE NANCY METZ RECTORAT, Charles Tijus, Université Paris 8, Christelle Valette, coordonnatrice d’Ulis Collège , Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Rémy Challe, directeur général d’EdTech France et Jacky Bowen, administrateur de la Fédération des conseils de Parents d’élèves – FCPE

#6 Mercredi 20 Janvier 2021, 11h30-12h30

Atelier d’intelligence collective : Numérique et école inclusive à l’heure du Covid : quel bilan, quelles perspectives ? 

NOTRE RAPPORT ET NOTRE DÉMARCHE

L’intelligence artificielle (IA) offre de nombreux apports en faveur d’une école véritablement inclusive, qui assure le développement des capacités de chaque élève. Une école qui conjugue aussi la personnalisation répondant à la diversité des besoins spécifiques et la garantie d’un socle partagé de savoirs.
Mais l’IA n’est pas un sujet parmi d’autres. S’inscrivant dans une tendance de fond de «datafication» de notre société, elle est amenée à prendre une place considérable à terme, quelles que soient les réticences que l’on puisse avoir. L’IA recèle par ailleurs, bien qu’étant encore en phase de maturation, un potentiel considérable de transformation de notre système éducatif, dans un sens qui pourrait être très positif mais aussi potentiellement dangereux. Il importe dès lors d’en prendre à la fois la
mesure et le contrôle.
C’est l’enjeu de notre rapport, élaboré depuis plus d’un an dans une démarche de co-construction avec de nombreux acteurs de la communauté éducative, qui a deux objectifs principaux. Le premier est d’éclairer sur le potentiel de l’IA en éducation, en présentant à la fois son potentiel et ses risques, qui appellent une vigilance particulière. Le second est de proposer un véritable plan d’action de mesures à prendre dès maintenant qui permettront de mettre l’IA demain pleinement au service des enseignants, et plus largement de toute la communauté éducative, pour construire une école plus inclusive et mieux à même d’assurer ses missions fondamentales.

Un potentiel majeur pour une école plus inclusive

Les premières expérimentation de solutions IA sur le terrain font apparaître un certain nombre d’apports significatifs pour articuler l’accompagnement adapté de chaque élève et la consolidation d’un socle partagé de savoirs et de compétences. Dans un cadre commun à l’ensemble des enfants, l’IA permet à l’enseignant, de personnaliser plus avant les outils d’apprentissage et de les ajuster en temps réel selon la situation de chaque élève.
Les champs d’usages mis en évidence par les expérimentations sont multiples : aide à la décision pour les enseignants comme pour les élèves (assistants personnels, chatbots, etc.), identification et compréhension de certaines difficultés et obstacles d’apprentissages (handicaps, décrochage), aide à la personnalisation des pédagogies et des ressources éducatives, apprentissages en autonomie des élèves (renforcement, auto-évaluation, etc.), voire modélisation des cadres disciplinaires.
D’autres progrès sont à attendre du développement de dispositifs marquées par la convergence de l’IA, de la robotique et de la réalité augmentée, par exemple pour l’entraînement d’habiletés motrices qui nécessitent une pratique cohérente et étendue, comme danser, jouer d’un instrument de musique ou même apprendre des procédures techniques.
Au total, ces illustrations montrent comment l’IA, bien qu’étant encore en phase de maturation, présente un potentiel considérable de transformation de notre système éducatif.

Un sujet appelant une vigilance particulièrement rigoureuse

Mais si l’IA marque une rupture forte par rapport aux outils numériques actuellement mobilisés, elle appelle de ce fait une vigilance particulièrement rigoureuse, et ce d’autant plus que le champ de l’enseignement est fondamental et sensible.

  • une vigilance technique et scientifique à l’égard notamment des biais implicites que les solutions d’IA sont susceptibles d’embarquer ;
  • une vigilance pédagogique pour se prémunir contre les risques d’effets pervers d’une utilisation inconsidérée de l’IA ;
  • une vigilance éthique et juridique pour empêcher l’usage incontrôlé des données personnelles des élèves, auxquelles l’IA a massivement recours ;
  • une vigilance sociale, afin d’éviter un accroissement des inégalités scolaires ou un
    affaiblissement du lien social ;
  • une vigilance économique et stratégique, pour limiter les risques de perte de contrôle sur notre système éducatif et/ou de dépendance envers des infrastructures dont la soutenabilité économique et écologique est incertaine ;
  • une vigilance politique, pour que l’IA ne devienne pas un vecteur de flexibilisation et de précarisation de la condition enseignante.

Une démarche de co-construction

Ce rapport présente nos propositions concrètes relatives aux modalités possibles pour mettre l’IA au service des enseignants pour favoriser une école plus inclusive. Chacune des propositions concrètes est documentée et assortie d’une première évaluation des impacts et des coûts attendus.
Nous avons fait le choix d’une démarche de co-construction des propositions, afin de bâtir autant que possible une plateforme de mobilisation de la communauté éducative autour d’un plan d’action partagé.
Un premier jet de proposition a été élaboré à partir d’entretiens et d’une consultation publique en ligne et mis une première fois en discussion lors d’un atelier préparatoire. Le fruit de ces travaux a été soumis à l’examen d’une centaine d’acteurs clés de notre système éducatif et d’enseignement supérieur lors d’un colloque de travail au Collège de France le 25 mars 2019, ouvert par le Ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse et par la Secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées.
Au cours de cet événement et des échanges qui se sont tenus les mois suivants, les principaux acteurs du champ de l’enseignement, de la recherche, des organisations représentatives de différents métiers de la communauté éducative, des collectifs d’enseignants ainsi que d’autres acteurs publics et privés et un panel d’experts, ont précisé et enrichi les propositions.

Une conviction fondamentale : mettre l’IA au service des enseignants

Notre conviction fondamentale est que l’enjeu principal ne doit pas être de diffuser l’IA à l’école, mais de mettre l’IA au service des enseignants, pour faire réussir les élèves. En effet, indépendamment de ce qu’objectivement l’IA pourrait apporter aux enseignants, rien ne se passera s’ils ne s’approprient pas l’IA et s’ils ne sont donc pas au préalable convaincus que l’IA conforte leur liberté pédagogique. A cet égard, les critiques formulées à l’encontre du «plan numérique pour l’éducation» montrent les limites de projets centrés sur la diffusion d’équipements et non pas
sur l’appropriation par les acteurs de terrain, au premier rang desquels figurent évidemment les enseignants.

Quatre axes de propositions pour agir dès maintenant

Dès lors, il nous semble que la politique de l’IA en éducation doit s’articuler autour de quatre priorités :

  1. formaliser les objectifs de l’action publique en matière d’IA et d’enseignement, de façon à l’inscrire dans une réflexion plus large sur l’avenir de l’École républicaine et sur les finalités de l’enseignement, menée en concertation avec tous les acteurs de la communauté éducative ;
  2. mettre en place les conditions d’une diffusion plus large de solutions d’IA en enseignement, par la constitution d’un réseau de recherche et d’outils (plateformes de collecte et de partage de données), le Développement d’une offre industrielle co-construite avec la communauté éducative, le développement de dispositifs d’expérimentation collective ;
  3. outiller et accompagner les enseignants et professionnels de l’enseignement par la mise en place de formations et le partage de ressources pour les enseignants et la définition d’un socle de connaissances, de compétences et de culture technique à transmettre aux élèves ;
  1. favoriser le changement institutionnel en mettant en place un «Observatoire participatif du numérique en éducation», en renforçant la mission et les ressources du Ministère de l’Education nationale, pour définir la stratégie de recherche et d’investissement de l’IA en enseignement et en piloter la mise en œuvre et en structurer et faisant adopter un plan d’action à l’échelle européenne

 

 

Nos propositions

 

Synthèse du rapport :

rapport et proposition école inclusive

Rapport complet

rapport et proposition école inclusive

 

 

Teaser – Colloque du 25 mars 2019 au Collège de France

 

 

 

 

Vidéo de remise au Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse France

 

Les interventions lors de notre colloque au Collège de France

 

Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse

 

Sophie Cluzel, Secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées

Pour voir nos autres interventions et interviews, vous pouvez consulter les chaînes YouTube de #Leplusimportant ici, et de Claude Tran ici.

 

Autres interventions sur YouTube

500 personnes étaient inscrites à notre colloque du Colloque du 11 juillet 2019 (cliquer ici)
Colloque du 11 juillet 2019 – Ouverture et Table Ronde #1 (cliquer ici)
Colloque du 11 juillet 2019 – Table Ronde #2 (cliquer ici)
Colloque du 11 juillet 2019 – Table Ronde #3 (cliquer ici)
Colloque du 11 juillet 2019 – Table Ronde #4 et Clôture (cliquer ici)
Nos tribunes et les références à nos travaux dans la presse

 

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Blockchains et compétences : développer les talents, protéger les professionnels https://leplusimportant.org/la-blockchain-comme-levier-dempowerment/ Fri, 26 Jul 2019 15:10:41 +0000 https://leplusimportant.org/?p=3130 Blockchains et compétences : développer les talents, protéger les professionnels

 

Présentation de nos travaux

Le sujet des blockchains est inséparable de celui des compétences. Les blockchains vont en effet créer de nouvelles activités nécessitant de nouvelles compétences, et remettre en cause des activités existantes. Se pose alors la question de la requalification et de la reconversion des professionnels concernés.

Les enjeux sont donc essentiels, tant pour les acteurs économiques eux-mêmes que pour les pouvoirs publics. Comment se donner de la visibilité sur les impacts à court, moyen et long terme des blockchains sur les emplois et les compétences ? Comment favoriser l’émergence d’un vivier de talents dans notre pays pour y faciliter le plein développement des activités liées aux blockchains ? Comment accompagner la transition voire la reconversion des professionnels dont les activités et les métiers vont être transformés par les blockchains?

Autant de questions critiques et pourtant aujourd’hui dans un “angle mort” : nos travaux, via notamment notre note de perspectives sur le sujet et le colloque que nous avons organisé à l’Assemblée nationale visent à y apporter des premiers éléments de réponse.

 

Nos propositions

Teaser – Colloque du 14 mars 2019 à l’Assemblée Nationale

 

Les interventions lors du colloque

 

Mounir Mahjoubi, Secrétaire d’Etat chargé du Numérique

 

Muriel Pénicaud, Ministre du Travail

Autres interventions

LinkedIn : 250 personnes étaient inscrites à notre colloque du Colloque du 14 mars 2019 (cliquer ici)
YouTube : Ouverture du colloque du 14 mars 2019 (cliquer ici)
Facebook : Colloque du 14 mars 2019 – Table Ronde #1 (cliquer ici)
Facebook : Colloque du 14 mars 2019 – Table Ronde #2 (cliquer ici)
Facebook : Colloque du 14 mars 2019 – Table Ronde #3 (cliquer ici)

Nos tribunes et les références à nos travaux dans la presse

 

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24 Mai 2019 – Nos propositions pour l’Europe pour faire face aux défis sociaux de l’économie numérique https://leplusimportant.org/nos-propositions-pour-leurope-pour-faire-face-aux-defis-sociaux-de-leconomie-numerique/ Fri, 24 May 2019 13:28:16 +0000 https://leplusimportant.org/?p=2626 L’Europe face aux défis sociaux du numérique
Synthèse: L’Europe face aux défis sociaux du numérique

A l’heure où les transformations numériques bousculent un grand nombre de nos concitoyens, l’Europe peut-elle devenir enfin un vecteur de justice et de protection sociales ?

Conçue historiquement comme un projet d’émancipation des Européens, l’UE est à l’inverse de plus en plus perçue comme un moteur d’évolutions qui, loin de protéger les travailleurs, nourrissent au contraire leur insécurité sociale et économique.

Cette situation n’a pourtant rien d’une fatalité. Les tendances de fond qui touchent les citoyens de l’Union (évolutions de l’emploi vers plus de flexibilité voire de précarité, disruptions technologiques, inégalités et polarisation croissantes entre territoires et entre travailleurs….) concernent tous les Etats et appellent des actions à l’échelle européenne. Et de fait l’UE dispose de leviers d’action potentiellement puissants, bien que peu utilisés.

Dans ce contexte, il est essentiel, voire vital, de réaffirmer la nature indissociablement sociale et économique du projet européen, condition nécessaire pour que les citoyens y adhèrent à nouveau. Pour y parvenir, il convient d’établir un véritable programme d’action, concret et opérationnel.

Celui-ci doit reposer sur une ambition fondamentale : mettre l’Europe au service du pouvoir d’agir et de l’autonomie pour donner un avenir à chaque Européen. Il s’agit de développer les capacités et les compétences des personnes peu qualifiées ou en risque de déqualification, et permettre à chaque membre de la prochaine génération d’être suffisamment « armé » pour trouver sa place dans l’économie et la société numériques.

Cette ambition répond à un triple impératif économique, social et politique. Un impératif économique pour renforcer la compétitivité de nos entreprises, via une main-d’œuvre qualifiée. Un impératif social pour garantir à chacun l’employabilité lui permettant de trouver sa place dans l’économie numérique. Un impératif politique, à l’heure où l’aggravation des inégalités et du sentiment d’insécurité économique nourrit les populismes, pour lutter contre les inégalités, rassurer nos concitoyens sur leur avenir et renforcer notre cohésion sociale.

 

Ce programme d’action pourrait s’articuler autour de trois priorités majeures : (1) promouvoir la régulation du droit du travail au service de la justice sociale, (2) investir dans les capacités et les compétences au service de l’employabilité de chaque Européen et (3) ancrer le pouvoir d’agir dans les territoires.

(1) Tout d’abord, l’Europe doit pouvoir développer les protections des travailleurs touchés par les évolutions numériques, celles existantes dans chaque pays n’étant pas adaptées aux nouvelles formes de travail émergentes, comme celles des plateformes d’intermédiation de type Uber ou Deliveroo. Appliquons ainsi les principes fixés par la charte des droits sociaux fondamentaux, qui doivent être intégrés dans le socle juridique de l’Union et enrichis par une doctrine sociale permettront à la Cour de justice de l’UE de développer sa jurisprudence sociale. Un compte personnel d’activité pourrait aussi être mis en place à l’échelle européenne -et des Etats-membres-, devenant un instrument privilégié d’action coordonnée des échelons nationaux et européen en matière de droits sociaux et de portabilité de ces droits, pour faciliter les parcours professionnels et la mobilité des travailleurs européens. Une assurance chômage européenne, en complément des assurances nationales, notamment en cas de récession, enverrait par ailleurs en effet le signal politique fort et très tangible sur la capacité de l’UE à apporter des nouveaux droits aux travailleurs et à contribuer aux mécanismes de solidarité en Europe (sans induire de transferts permanents entre Etats).

(2) Ensuite l’Europe pourrait lancer un “Fonds européen d’investissement social” destiné à des projets d’investissement social financièrement viables et financé par l’émission d’obligations sociales européennes. L’enjeu est de développer les capacités et les compétences de chaque Européen dans une perspective d’encapacitation, d’employabilité et d’autonomie dans son parcours professionnel et de vie. C’est le cas par exemple pour les dispositifs d’accueil de la petite enfance et d’apprentissages précoces, qui sont l’un des moyens les plus efficaces de lutte contre les inégalités. Ou dans le champ du handicap, pour relever les défis de la société inclusive (transformation des institutions, scolarisation, emploi inclusif, etc), dans celui de la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale ou encore dans l’accompagnement des professions vers la transition numérique.

(3) Enfin l’Europe pourrait mettre le numérique au service de nouvelles formes de démocratie économiques et sociales et redonner aux citoyens européens du pouvoir d’agir au niveau des territoires. Il s’agit par exemple d’ouvrir aux acteurs territoriaux les données d’intérêt général des acteurs du numériques pour développer des services de proximité pour les citoyens. Ou encore de développer des négociations sociales à l’échelle des territoires, pour y embarquer, au-delà du tête-à-tête entre les salariés et leur entreprise, tout le tissu économique d’un territoire. Ou enfin de renouveler le projet mutualiste, en commençant par l’adoption d’un statut européen des mutuelles, pour permettre aux citoyens de participer à la gestion des biens communs, notamment environnementaux.   

 

Ces axes d’action concrets pour l’Europe montrent combien le numérique, avec tous les défis sociaux qu’il pose aux citoyens de l’Union, est peut-être aussi le bon levier pour que l’Union économique et monétaire devienne aussi une véritable Union sociale.

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16-18 mai 2019 – #Leplusimportant intervient à la conférence de l’Unesco sur l’IA et l’éducation à Pékin https://leplusimportant.org/conference-unesco-ia-education-pekin/ Tue, 14 May 2019 14:39:47 +0000 https://leplusimportant.org/?p=2894 L’intelligence artificielle introduit des opportunités inédites mais aussi des questionnements cruciaux dans le domaine de l’éducation. Découvrez cette thématique, abordée par #Leplusimportant, en cliquant ici.

 

 

Claude Tran et Héloïse Dufour, membres de #Leplusimportant, se sont exprimés à la conférence internationale sur l’intelligence artificielle en Éducation organisée par l’UNESCO à Pekin entre les 16 et 18 mai 2019.

Pour lire l’article de Claude Tran sur le sujet et voir le témoignage de Héloïse Dufour, cliquez ici.

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13 AVRIL 9h-13h Conférence-débat “Insertion professionnelle et plateformes numériques” #Leplusimportant, France Stratégie et Sharers & Workers https://leplusimportant.org/13-avril-9h-13h-conference-debat-insertion-professionnelle-et-plateformes-numeriques-leplusimportant-france-strategie-et-sharers-workers/ Sat, 13 Apr 2019 11:49:13 +0000 https://leplusimportant.org/?p=1356 SAVE THE DATE!
13 AVRIL 2018 9h-13h à France Stratégie
Favoriser le développement professionnel des travailleurs des plateformes numériques
Conférence-débat co-organisée par #Leplusimportant, France Stratégie et Sharers & Workers

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14 Mars 2019 – Colloque national sur blockchains et compétences à l’Assemblée nationale https://leplusimportant.org/14-mars-2019-colloque-national-sur-la-blockchain-et-les-competences/ Thu, 14 Mar 2019 22:53:29 +0000 https://leplusimportant.org/?p=2405 #Leplusimportant, suite à la publication du rapport parlementaire disponible sur le site du gouvernement, souhaite réagir en organisant un colloque national sur la blockchain et les compétences, afin d’anticiper au mieux les besoins en compétence liées au développement de la blockchain en France.

Rapport parlementaire : http://www2.assemblee-nationale.fr/15/missions-d-information/missions-d-information-communes/chaines-de-blocs/(block)/54918

Réaction de #Leplusimportant :

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